Le Consulat du Règne d’Italie fut érigé au
lendemain de la cession de Nice à la France en 1860.
Durant
longtemps et jusqu’à la première guerre mondiale il ne disposait pas d’un emplacement fixe. En effet en 1867 on
trouve « le Bureau de la chancellerie » rue Gioffredo, en 1877 rue Gubernatis,
en 1892 Place Masséna et en 1914 rue de la Buffa.
Il
se transféra boulevard Gambetta, où il se trouve actuellement, en 1923, étant
donné que le 22 mars le Consul Général Vittorio Lebrecht acheta, au nom du
Gouvernement italien, à Emile Marius Daudonnet et à Henri Marius Gobert une
propriété située dans le quartier appelé alors Santo Stefano, et qui comprenait
une maison de Maître – appelée Villa Daila – composée d’un rez de jardin, d’un
premier étage, d’une écurie, d’une remise, d’un jardin planté d’arbres entouré
d’un mur, avec un puit, un bassin et une petite serre vitrée. L’ensemble étant
d’à peu près 2 700 m2. Le prix payé 350
000 francs.
Cette
propriété, dont était entré en possession Daudonnet et Gobet le 19 janvier
1922, a connue différents propriétaires, dont entre autre en 1868, François
Mossa et son épouse Maria Luisa Durbec. Ce furent eux qui firent construire une
première habitation, plutôt simple, qui fut appelée Villa Mossa, et
commencèrent à dessiner le jardin.
François
Mossa décéda en 1875 et l’un de ses enfants,
Alexis artiste reconnu, y vivra avec son épouse jusque vers le 15 janvier 1878, lorsqu’il
décida de la vendre à la Comtesse Alexandrine Appraxine, épouse du Baron
Giorgio de Manuteuffel, Colonel de la Garde Impériale du Tzar.
La
comtesse devenue veuve, la conservera jusqu’en 1890, transformant de manière
luxueuse la Bâtisse et le jardin, leur
donnant en définitive l’apparence qu’on
lui trouve en 1923. C’est à cette période qu’elle prend le nom de Villa Daila.
Durant trente ans les propriétaires, souvent
étrangers, se succèderont et il faut compter parmi eux Edouard Marchant,
directeur des Folies Bergères
Le
Consulat Général d’Italie est inauguré le 8 avril 1923 par le Consul
Lebrecht avec la participation du
sous-secrétaire du Ministère de l’Intérieur, Finzi, de passage à Nice,
(photographie de l’Eclaireur du Dimanche).
Durant
la période 1931-1934 furent entrepris
d’importants travaux de restructuration et d’agrandissement à l’intérieur de l’édifice et dans le jardin, qui
transformeront l’édifice tel que nous pouvons l’admirer aujourd’hui. Il
s’agissait, d’un coté, de construire des dépendances, parmi lesquelles la «Casa
degli Italiani» (Maison des italiens) ainsi qu’un gymnase, sur une parcelle
située à l’angle du boulevard Gambetta et de la rue Abbé-Grégoire et, de
l’autre, d’ajouter un étage à l’ancienne
villa.
Dans
les archives de la Mairie de Nice il
existe des plans des différentes constructions qui indiquent les travaux à
effectuer et l’un de ces plans montre la façade du consulat avec le projet du
second étage. La « Maison des Italiens » fut ensuite inaugurée le 4 novembre
1932 et en juillet 1938 d’autres travaux furent engagées afin d’ajouter des
pièces supplémentaires à la « Casa ».
En
octobre 1944 le Consulat fut mis sous séquestre, suite aux vicissitudes
belliqueuses, et il fut rendu à l’Italie après la signature du Traité de Paix,
en 1947.
L’intérieur
se caractérise par un hall monumental avec un escalier en marbre, qui conduit
jusqu’au Théâtre, qu’après les récents travaux de rénovation a été intitulé à
Garibaldi, et à la Salle dite des Drapeaux.
Les
murs sont décorés par les peintures de Daniel Schinasi et par les photos de
Chiara Samugheo, deux artistes italiens de renommée internationale qui vivent à
Nice.
Une
exposition temporaire de peintures réalisées par différents artistes italiens
est abritée dans le Théâtre.
Sur
la droite, on trouve le salon principal, aujourd’hui nommé Salle Michel Ange,
qui conserve les pièces d’apparat de la ville originelle, avec une rotonde
vitrée qui servait de jardin d’hiver et ouvrait sur le parc.
Dans
la Salle Michel-Ange on peut admirer un portrait de Garibaldi réalisé par la
peintre-sculptrice italienne Serenella Sossi.