L'exposition liée à la voie Francigène n'est pas une simple exposition à thème, elle ne correspond pas à l'illustration idéale des pensées ou des actions de certains pèlerins dans un déterminé moment historique, mais c'est un prétexte pour raconter et se raconter, pour connaître et se connaître, pour trouver et suggérer des parcours intérieurs à travers une jouissance spéciale de la couleur, de la surface, de la matière et de la lumière.
Les peintures de Fiorella ne cherchent pas un contact direct avec la réalité, elles ne correspondent pas aux synthèses extrêmes de la donnée réelle visuelle, mais sont simplement des états d'âme et des émotions exprimées devant l'histoire de certains endroits, le drame spirituel humain de quelques gens et la rencontre avec cette lumière apte à rétablir le calme originel et remettre tout à la place qui lui revient.
Ses couleurs sont denses, intenses, vives et en certains cas impertinents quand elles remplacent les formes. La matière se structure au travers de tonalités qui, souvent, prennent directement consistance des mains du peintre. Il en résulte un tourbillon lent, mais constant, un mouvement centripète continu qui hypnotise et capture l'attention sur ce que l'oeil humain, ne pourrait jamais rencontrer tout seul.